Les agriculteurs espagnols de l’organisation COAG ont publié une déclaration sur l’entrée en vigueur en octobre de l'accord UE-Maroc.
"L'accord viole les droits des consommateurs européens. Ils ne seront pas en mesure de distinguer si un produit étiqueté comme « marocain » vient en fait de ce pays, ou s'il est originaire du Sahara Occidental", écrit Comité de l'agriculture dans un communiqué le 12/12/12.
«La législation européenne établit que les produits agricoles vendus frais ne peuvent être vendus que s'ils sont bien clairement étiquetés avec leurs pays d'origine", note le Comité de l'agriculture.
Ils soulignent que l'ONU ne reconnaît pas la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Par conséquent, déclare t’ils, il est très positif que le gouvernement néerlandais a précisé qu’il ne peut être dit aux consommateurs de l'UE qu’un produit vient du Maroc si en fait il vient du Sahara Occidental. La déclaration montre des images de certains des 11 plantations que WSRW a mentionnées dans le rapport "étiquette et la responsabilité» plus tôt cette année.
Cet automne, l'Europe a été inondée des produits agricoles à très bas prix provenant du Maroc. L'industrie agricole du Maroc au Sahara Occidental occupé connaît une grande augmentation. Les plantations commerciales sont la propriété de roi du Maroc lui-même, ou de riches entrepreneurs marocains.
L'ancien chef du service juridique de l’ONU a déclaré à propos d’un accord similaire - celui de la pêche européenne au Sahara Occidental – qu’il violerait le droit international s’il était utilisé pour le territoire du Sahara Occidental.
Le rapport de Western Sahara Resource Watch renseigne sur la façon dont des produits de l'agro-industrie controversée dans le territoire occupé, se retrouvent dans les paniers de clients européens non avertis.
Le nouveau rapport WSRW "Les tomates du conflit" publié aujourd’hui révèle une augmentation massive de l’industrie agricole marocaine au Sahara Occidental occupé et son commerce vers l'UE.
Dans son arrêt de ce matin, le 4 octobre 2024, la Cour de justice de l’Union Européenne a statué que les produits du Sahara Occidental présents sur le marché de l’UE ne peuvent être étiquetés « Maroc ».
L'étiquetage de ces produits comme étant originaires du Royaume du Maroc au lieu d'être originaires du Sahara Occidental constitue une violation du droit de l'UE, conclut l'avocate générale de la Cour de justice de l'UE.